La vitamine D est un nutriment essentiel et assure de nombreuses fonctions clés pour la santé. Cette équipe de pédiatres du Seattle Children's montre avec son étude, publiée dans le Journal of Nutrition, que les niveaux de vitamine D de la mère pendant sa grossesse sont associés au QI de l’enfant. En d’autres termes des niveaux plus élevés de vitamine D pendant la grossesse pourraient favoriser des scores de QI plus élevés chez l'enfant.
L'apport en vitamine D d'une mère se transmet à son bébé in utero et la vitamine D contribue à réguler de nombreux processus chez le fœtus, dont le développement du cerveau. Pourtant, une carence en vitamine D reste courante en population générale et chez les femmes enceintes, rappelle l’auteur principal, Melissa Melough, chercheur au Seattle Children's Research Institute. Et même si de nombreuses femmes enceintes prennent une vitamine prénatale, cela peut ne pas corriger une carence en vitamine D pré-existante. Les professionnels de santé qui suivent la mère et son bébé doivent donc surveiller ces niveaux de vitamine D.
La vitamine D prénatale est bénéfique au développement neurocognitif de l'enfant.
Une femme sur 2 carencée en vitamine D durant sa grossesse : selon les auteurs, certains groupes de population, comme les femmes noires pourraient être particulièrement carencés en vitamine D. Ici, parmi les participantes de l'étude, environ 46% des mères présentaient une carence en vitamine D pendant leur grossesse.
Vitamine D chez la mère et QI chez l’enfant : les chercheurs analysent ici les données de la cohorte CANDLE (Conditions Affecting Neurocognitive Development and Learning in Early Childhood) qui rassemble des femmes enceintes à l’inclusion, en 2006 et dont les enfants ont été suivis depuis pour leur santé et leur développement. Cette analyse constate, après prise en compte de plusieurs autres facteurs liés au QI, que :
- des niveaux plus élevés de vitamine D pendant la grossesse sont associés à un QI lui-aussi plus élevé chez les enfants à l’âge de 4 à 6 ans.
Il s’agit d’une étude observationnelle qui ne démontre donc pas le lien de cause à effet, cependant, ses résultats justifient des recherches supplémentaires.
« Une solution relativement simple » : s’il peut être difficile d'obtenir un apport adéquat de vitamine D par le seul régime alimentaire ou l'exposition au soleil, la supplémentation est une option simple et accessible.
L'apport quotidien recommandé en vitamine D est de 600 unités internationales (UI) et en moyenne, nous consommons moins de 200 UI via notre alimentation. Pour rappel, les aliments qui contiennent des niveaux plus élevés de vitamine D comprennent les poissons gras, les œufs, le lait de vache et les céréales pour petit déjeuner.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les niveaux optimaux de vitamine D pendant la grossesse, mais il faudra revoir les recommandations nutritionnelles pour les femmes enceintes, soulignent les auteurs. Car finalement, la carence en vitamine D est courante pendant la grossesse, alors que des niveaux plus élevés pourraient favoriser le développement du cerveau des bébés.
« Nous voulons sensibiliser à ce problème courant et souligner peut affecter le développement des enfants ».
Source : The Journal of Nutrition 2 Novembre 2020 DOI : 10.1093/jn/nxaa309 Maternal Plasma 25-Hydroxyvitamin D during Gestation Is Positively Associated with Neurocognitive Development in Offspring at Age 4–6 Years
Plus sur la Vitamine D sur Nutrition Blog
Lire aussi : CERVEAU: Vitamine D et oméga-3 contribuent à la fonction cognitive